La représentation du personnel, le dialogue social et sa construction
Il y a quelques semaines, un épisode météorologique violent renvoyait une image particulièrement négative de Marseille. Les photos des plages et du littoral phocéen couverts d’immondices ont fait le tour des médias.
A l’origine de cette catastrophe environnementale, et bien que cela paraisse inconcevable, il y a un conflit social opposant la communauté urbaine de Marseille à ses équipes.
Cette rencontre pour la moins inattendue entre dialogue social et préservation de l’environnement nous a interpellés.
Pour les plus vieux marseillais, l’épisode du 4 octobre 2021 n’a été qu’une étape supplémentaire de cette prise d’otage générée par les conflits sociaux de la ville depuis de longues années. Depuis plus de 40 ans, l’opposition est le mode de fonctionnement des partenaires sociaux…et c’est ainsi qu’en 2003 la ville avait perdu l’organisation de la coupe de l’América : l’équipe suisse, après avoir visité la ville jonchée de poubelles, lui avait préféré Valencia…
Bien entendu, le terrain sur lequel se retrouvent les partenaires sociaux de la ville de Marseille est éminemment politique et le parallèle avec le dialogue social au sein d’une entreprise de droit privé trouve là ses limites.
Pour autant, nombreuses sont les structures au sein desquelles le dialogue social tourne au ralenti, dans un équilibre quelque peu précaire entre partenaires sociaux ancrés dans des postures figées.
Or le cadre législatif permet aujourd’hui d’aborder le dialogue social comme un véritable outil de conduite du changement favorisant l’efficacité de l’entreprise et l’optimisation des conditions de travail.
Dans cette perspective, le dialogue social doit être considéré comme un facteur de croissance rapprochant des intérêts parfois divergents des différents acteurs de l’entreprise.
Si ce mouvement est désormais initié dans les grandes structures, il peine encore à s’affirmer dans les PME.