Le Blog de PMil

Le premier sens commun : on parle de créativité quand un individu produit, grâce à son imagination, une nouveauté.

Dans la littérature, il existe moult définitions :

• l’association d’éléments pour former de nouvelles combinaisons,
• une capacité mentale liée à un produit créatif,
• l’acte de création qui interagit avec la connaissance, l’expérience, l’effort et l’enthousiasme,
• la flexibilité, l’originalité.

Pour d’autres, la création c’est de répondre à une problématique avec une idée neuve en s’adaptant à la réalité de façon originale et utile.

L’objectif de mettre en place un management par la créativité va répondre le plus souvent à un besoin de compétitivité.

La capacité à créer et innover permet dans de nombreux cas de positionner son image sur son propre marché, fidéliser ses clients. Par le biais de l’innovation, cette ouverture d’esprit va entraîner obligatoirement des opportunités de marché, de permettre le positionnement de l’entreprise sur d’autres segments, de faire évoluer ses paradigmes et de toucher l’océan bleu.

Bien entendu, le changement va rimer avec freins, suite à un essoufflement du processus (le quotidien prenant souvent le dessus). Pour ma part, ce ne sont que des excuses pour ne pas faire. La volonté doit être partagée, soutenue.

Quand on mène des projets de ce style, le plus délicat n’est pas de faire remonter les idées, de les structurer, de lancer les chantiers ou de les animer. C’est de bien cadrer les projets, de ne pas mener trop de projets en même temps, de communiquer régulièrement et surtout de libérer du temps pour les collaborateurs afin qu’ils puissent avancer.

Trop souvent, j’ai pu voir toutes les premières phases se dérouler plutôt convenablement (brainstorming, identification des idées), puis continuer encore correctement dans la réalisation des mémos sur les idées qui passent en avant-projet.

Mais c’est avant de donner le Go, sur toute la partie de mesure et d’analyse, qu’on observe une perte de cohésion, avec le quotidien qui reprend souvent le dessus durant la phase d’innovation ou de réalisation. Cela s’explique par un nouveau frein qui apparaît : le changement.

Même si le projet a été expliqué, approuvé par tous, il y a cette latence d’essoufflement et de crainte devant la nouveauté.

Il est primordial dans cette dernière phase d’avoir prévu une team (validé par le ROI) et d’éviter qu’un nouveau client ou une forte charge de travail viennent ralentir ou placer aux oubliettes ce projet.

La stratégie de l’entreprise doit prendre en compte le management par la créativité pour inciter ses collaborateurs à l’ouverture d’esprit et aux changements. L’entreprise doit être proactive, mettre en place une véritable veille et approche concurrentielle, bien analyser son environnement (on n’est pas loin des 5M, comme par hasard, c’est marrant comme tout se recoupe !).

Cette stratégie d’entreprise doit être visible par tous, portée par la direction générale dans le discours mais aussi dans les faits (trop souvent l’écart est abyssal entre les mots et le terrain). Cet investissement doit être mis au même niveau que celui d’un achat industriel, le recrutement de force commerciale,...

Dernier point impactant, cette stratégie doit être organisée en processus (indicateurs, suivi, etc) par la direction générale, et faire partie du point financier mensuel (objectif commercial, chiffre d’affaires, coût, point activité, etc).

Elle doit intégrer le fil rouge des points d’attention : on ne verrait pas un chef d’entreprise ne pas avoir son point trésorerie tous les mois ou d’objectif commercial !

Ce processus doit faire partie des indicateurs clés de la vie de l’entreprise.

Nous avons pu tous le constater ces derniers temps, l’entreprise est intimement liée à son environnement, qui est incertain, joueur, imprévisible. Pour permettre à l’entreprise d’être proactive et réagir rapidement comme avec ce virus n°19, il faut admettre que le management par la créativité, l’innovation, la stratégie de différenciation, soient intimement lié à la capacité de l’entreprise d’exploiter tout le potentiel créatif de son organisation et de ses collaborateurs. Je le répète mais le rôle de la direction générale est fondamental pour mener la créativité en processus.

Les entreprises qui sont déjà sur ce chemin vont avoir des avantages à se retourner, s’adapter, créer, se défendre plus rapidement. Pour les autres, il faut mettre en place ce processus.

Michel Illouz - @oct 2020 - Pour en discuter, contacter moi contact@pmil.fr.

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