Prendre la parole en public - Huit clés fondamentales
L’aptitude à tenir une conversation, c’est un art spécifique. C’est un point d’équilibre à trouver entre écouter et parler. C’est un exercice qui demande un peu d’attention et de pratique.
Vous l’avez certainement déjà vécu et ressenti : Il y a des conversations qui se passent bien. De ces conversations dont en ressort ragaillardis, boostés, joyeux.
Il est intéressant ici de faire un zoom sur ce type de conversation idéale et d’analyser pourquoi c’est parfois si fluide, pourquoi ça marche entre un émetteur et un récepteur, pourquoi la transaction verbale n’est pas parasitée, pourquoi on se sent dans ces moments-là remplis du sentiment d’avoir su créer un lien intelligent et utile, pourquoi enfin cette satisfaction d’avoir été compris et entendu ?
Quand la communication se passe bien, cela signifie que les trois besoins fondamentaux de l’être humain, être aimé, être reconnu, être important, ont été satisfaits.
Pour parvenir à bien s’entendre et prendre la parole en public, il existe de nombreuses techniques.
La Communication Non Violente.
Je vous propose de commencer par quatre règles issues de la CNV, la Communication Non Violente :
1. Observer les faits objectivement et sans jugement.
En vous posant d’abord la question : "Pourquoi ce qu’il me dit me gêne, m’agace ?"
C’est un premier retour sur soi qui permet de mettre de la distance entre soi et son interlocuteur.
On en reste à la situation, on revient au sujet de la transaction verbale. Ce n’est plus une question de principes ou de personnes.
2. Reconnaître ses sentiments.
Cette réflexion sur soi même va également permettre d’arrêter de vous demander ce que pensent les autres de vous.
Clarifiez d’abord ce que vous ressentez (vos pensées et vos émotions) avant de les projeter sur les autres et de prendre la parole en public.
3. Formuler sa demande.
On ne peut pas entendre l’autre si on ne met pas des mots sur nos propres demandes et attentes.
Ici encore on reste focaliser sur le sujet de la transaction.
Attention à ne pas faire des propositions négatives.
4. Reformuler la demande de l'autre.
"J’entends ce que tu veux dire...", "Si j’ai bien compris...", "Je comprends...".
C’est un virage délicat à prendre car si l’on n’est pas dans une écoute sincère et authentique, l’échange peut paraître ici artificiel.
"Parler est un besoin, écouter est un art."
Le questionnement.
Dans l’optique de désamorcer les situations d’agressivité verbale, vous pouvez également utiliser la méthode du dialogue par le questionnement.
Le questionnement est un outil clé pour ouvrir son interlocuteur au débat. C’est une méthode qui a fait ses preuves quand on décide de renforcer une relation de coopération.
1. La qualité de l'échange.
Avant d’entamer le dialogue, pensez au ton et au débit de vos paroles pour laisser de l’espace à son interlocuteur.
Respectez aussi le temps d’écoute de votre interlocuteur, certaines réponses prennent du temps.
2. La nature des questions.
Des questions focalisées sur le pourquoi : "Pourquoi d’après vous ne parvenons nous pas à nous entendre sur ce sujet ?"
Des questions tournées vers l’avenir : "Et si... ? Que se passerait-il ?"
Des questions positives : "Comment peut-on résoudre ce problème ?"
Vous noterez ici la différence avec la question teinte de reproches et qui peut être perçue comme telle... "Comment se fait-il que ce problème ne soit pas encore résolu ?"
3. Le partage d'informations.
"Voici mes options, quelles sont les vôtres ?"
"D’après moi voici ce qui nous empêche d’avancer, d’après vous quels types d’obstacles rencontrons-nous ?"
4. Choisir le bon moment.
Cette question, vous vous la posez à vous-même :
"Est-ce opportun et pertinent d’en parler maintenant ?"
Et souvenez-vous, poser des questions n’est pas un aveu de faiblesse. Cela signifie tout simplement que vous allez à la pêche aux infos pour clarifier une situation et éviter ainsi de projeter sur les autres vos angoisses, vos peurs, vos doutes (voir notre article Intégrer et manager une entreprise).
A faire et à éviter.
Je résume.
A faire :
- utiliser le "je"
- se centrer sur le sujet et non la personne
- dire simplement en acceptant qu’en face l’interlocuteur peut ne pas être d’accord
- reformuler pour vous assurer d’avoir bien compris
- exprimer des ressentis, des hypothèses
- clarifier ce que l’autre attend de vous
- humour
- sourire, détente du corps et de l’esprit
- enthousiasme
- curiosité car écouter l’autre donne accès à de nouveaux cadres de réflexions.
A éviter :
- les phrases qui commencent par "tu" car le "tu" tue
- les phrases qui commencent par un "oui mais..."
- par "non..."
jouer au donneur de leçon
- rejeter la responsabilité sur l’autre
- se justifier
- se sentir supérieur
- les à priori négatifs
- l’ironie, les moqueries
l’esprit binaire : vrai/faux, oui/non, bien/ mal.
Il existe de nombreuses méthodes pour faciliter la communication. Quelles qu’elles soient, gardez en tête que pour qu’une conversation fonctionne, il faut commencer par considérer l’autre comme un allié et non comme un ennemi.
Notre spécialiste de "Prise de parole en public" est à votre écoute. Vous pouvez nous contacter sur pmil.fr